Etendue aux corolles d’une rose trémière
Portée par le frisson d’un léger courant d’air
Je me tenais absente aux murmures alentours
Qui emplissaient l’espace et le temps et le jour
Que parlent les bavards que crient les coléreux
Que chantent les chanteurs et que rient les joyeux
Je me perds dans mon rêve en ondes parfumées
Lentement balancée de chaleur et d’été
A peine le bruissé quand l’abeille butine
Le tremblé duveteux d’une aile qui satine
Puis le reflet diaphane d’un diapré de lumière
Inondant de parfums la belle familière
J’ai rêvé tout ce temps au doux lit de la rose
Empreintes immobiles sur mes paupière closes
Au calice suave d’un long après-midi
En ses velours troublants je m’étais endormie